L'examen fondamental du portefeuille de négociation est une norme internationale qui définit les règles régissant les fonds propres que les banques doivent détenir pour faire face aux risques de marché.
Le Comité de Bâle sur le contrôle bancaire a conçu ce cadre pour éliminer les faiblesses supposées du précédent cadre relatif au risque de marché, qui ont été mises en évidence lors de la crise financière mondiale. Il place la barre plus haut pour que les banques puissent utiliser leurs propres modèles pour calculer les fonds propres ; il garantit que les banques prennent en compte les événements liés au risque de queue ; et il cimente la frontière entre les portefeuilles de négociation et les portefeuilles bancaires.
Les banques peuvent utiliser soit leurs propres modèles internes, soit une approche standardisée pour calculer les fonds propres dans le cadre du FRTB. Pour qu'un bureau puisse bénéficier de l'approche fondée sur les modèles internes, il doit réussir deux tests : un test d'attribution des pertes et profits et un test rétrospectif. Le test d'attribution des pertes et profits compare les pertes et profits générés par le système de tarification du front-office d'une banque avec les chiffres générés dans le back-office pour les mesures de risque. Le backtesting compare les valeurs des pertes et profits avec les chiffres de la valeur à risque. Dans les deux cas, s'il s'avère que les estimations d'une banque s'écartent excessivement des pertes et profits réalisés sur une période de 12 mois pour un desk donné, ce dernier risque de perdre l'agrément de l'IMA et d'être contraint d'utiliser l'approche standardisée.
Les banques qui utilisent l'approche des modèles internes doivent utiliser la mesure de l'insuffisance attendue pour calculer les fonds propres, et appliquer des compléments de fonds propres pour les facteurs de risque qui ne disposent pas de données suffisantes pour être modélisés. Il s'agit des facteurs de risque non modélisables.
En janvier 2019, le Comité de Bâle a dévoilé un ensemble de réformes visant à simplifier le régime et à atténuer l'impact prévu sur les fonds propres, à la suite des critiques selon lesquelles l'organisme avait adopté une approche unilatérale lors de l'élaboration initiale du cadre.