L'évolution de l'audit interne : Des vérités inconfortables et la voie à suivre

La profession d'audit interne s'est considérablement transformée au fil des décennies. Si l'on remonte aux années 1980, avant que les ordinateurs personnels ne soient omniprésents, l'audit interne était une pratique très différente. Les programmes d'audit prédéfinis, les confirmations manuelles et les échantillons de "nième élément" provenant d'impressions matricielles à barres vertes étaient la norme. Les documents de travail étaient méticuleusement assemblés dans des chemises volumineuses, sécurisées par des attaches ACCO. Aujourd'hui, la profession a adopté la numérisation, l'analyse des données et les progrès en matière de qualité et d'efficacité. Pourtant, malgré ces progrès, certains défis sous-jacents demeurent.

En tant que professionnels de l'audit interne, il est temps d'affronter quelques vérités gênantes sur notre situation en 2024. Ces vérités mettent en lumière des problèmes persistants qui entravent le plein potentiel de la profession et son respect au sein des organisations. Bien que toutes les fonctions ne soient pas confrontées à ces défis de la même manière, nombre d'entre elles connaîtront des difficultés familières. Nous explorons ici ces vérités et fournissons des pistes d'action pour y remédier.

1. Les auditeurs internes ne sont pas aussi importants qu'ils le pensent

Soyons honnêtes : personne ne veut être audité. Malgré les meilleures intentions des auditeurs internes pour "aider", l'organisation dans son ensemble considère souvent la fonction comme un inconvénient nécessaire. L'insaisissable "siège à la table" reste un combat, avec un temps limité à l'ordre du jour du comité d'audit et une inclusion sporadique dans les discussions de haut niveau. Bien que nous puissions nous sentir sous-estimés, la réalité est que les organisations peuvent souvent fonctionner sans nous, du moins à court terme.

Comment y remédier :
La clé est de s'assurer que tout ce que fait l'audit interne apporte une valeur ajoutée tangible. Alignez les objectifs de l'audit sur les priorités stratégiques et montrez comment vos observations contribuent à l'amélioration de l'organisation. En formulant des recommandations exploitables liées à des résultats mesurables, l'audit interne n'est plus perçu comme un mal nécessaire, mais comme un partenaire stratégique.

2. L'audit interne n'est pas aussi axé sur les risques qu'il devrait l'être

Bien que la planification basée sur les risques soit la pierre angulaire de l'audit interne moderne, de nombreuses fonctions ne parviennent pas à traiter les risques stratégiques les plus critiques de l'organisation. Les évaluations des risques sont souvent subjectives et ascendantes, ce qui se traduit par des plans d'audit qui ne s'alignent pas sur le point de vue de la direction sur les risques.

Comment y remédier :
Améliorer l'évaluation des risques en incorporant les idées de la haute direction. Exploiter les cadres de gestion des risques de l'entreprise (ERM) pour garantir l'alignement sur les principaux risques stratégiques et opérationnels. En outre, favoriser une communication continue avec les dirigeants pour rester à l'écoute de l'évolution des priorités.

3. La conformité aux normes ne garantit pas la qualité

S'il est essentiel d'adhérer aux normes mondiales de l'Institut des auditeurs internes (IIA), cela ne se traduit pas nécessairement par de la qualité ou de la valeur. Une fonction d'audit interne peut se conformer aux normes sans pour autant avoir un impact significatif.

Comment y remédier :
Se concentrer sur les résultats, et pas seulement sur la conformité. Impliquer les parties prenantes pour comprendre leurs attentes et définir la qualité de leur point de vue. Utiliser les examens externes d'évaluation de la qualité (QAR) non pas comme une fin en soi, mais comme un outil d'amélioration continue.

4. Les auditeurs externes n'accordent pas assez d'importance à l'audit interne

Les auditeurs externes confient souvent à l'audit interne des tâches routinières et de faible valeur afin de réduire les honoraires d'audit, une pratique qui compromet les contributions stratégiques de l'audit interne. Cette dynamique est aggravée par le fait que les comités d'audit donnent parfois la priorité à l'audit externe par rapport à l'audit interne.

Comment y remédier :
Plaider en faveur d'une relation de collaboration plus étroite avec les auditeurs externes. Démontrer de manière proactive comment l'audit interne peut compléter les efforts de l'audit externe en fournissant des informations sur les risques opérationnels et stratégiques. Veiller à ce que les membres du comité d'audit comprennent les coûts d'opportunité d'une mauvaise harmonisation des priorités.

5. L'audit interne manque de compétences clés

Les organisations modernes sont complexes et les plans basés sur les risques nécessitent souvent une expertise que les équipes d'audit interne ne possèdent pas. Les contraintes budgétaires et l'accès limité à des formations de qualité exacerbent ce déficit de compétences.

Comment y remédier :
Investissez dans le développement professionnel adapté aux risques émergents, tels que la cybersécurité, l'analyse des données et l'ESG. Lorsque l'expertise interne est insuffisante, envisager la co-sourcing pour les audits spécialisés. Des partenariats stratégiques avec des prestataires externes peuvent combler des lacunes critiques en matière de compétences.

6. L'audit interne n'exploite pas efficacement la cosourcing

La co-sourcing peut renforcer les capacités de l'audit interne, mais de nombreuses organisations ont du mal à l'utiliser efficacement. Une mauvaise sélection des fournisseurs et une gestion de projet inadéquate conduisent souvent à des résultats décevants.

Comment y remédier :
Élaborer une solide stratégie de co-sourcing. Établir des relations avec plusieurs fournisseurs afin de garantir la flexibilité et d'aligner les projets sur l'expertise appropriée. Établir des attentes claires, maintenir une surveillance et favoriser une communication transparente tout au long des engagements.

7. L'audit interne est toujours considéré comme une émanation de la comptabilité

La perception dépassée de l'audit interne en tant que fonction comptable persiste, ce qui limite le potentiel de la profession. Les idées fausses sur le rôle de l'audit interne découlent souvent de ses liens historiques avec la surveillance financière et la conformité réglementaire.

Comment y remédier :
Recadrer l'identité de l'audit interne au sein de l'organisation. Souligner sa contribution à l'efficacité opérationnelle, à la gestion stratégique des risques et à la résilience de l'organisation. Recruter des professionnels aux profils variés pour démontrer la valeur multidisciplinaire de l'audit interne.

8. L'audit interne n'adopte pas les technologies assez rapidement

La technologie transforme les industries, mais de nombreuses fonctions d'audit interne tardent à adopter des outils avancés. Les budgets limités, le manque de soutien informatique et la résistance au changement contribuent à ce décalage.

Comment y remédier :
Faire de l'adoption des technologies un impératif stratégique. Commencez par intégrer l'analyse des données dans les audits de routine, puis étendez-la à des domaines tels que l'automatisation et la surveillance continue. Établissez des partenariats avec les services informatiques et d'autres départements pour obtenir des ressources et de l'expertise.

La voie à suivre

Pour faire face à ces vérités gênantes, il faut adopter une approche à multiples facettes. Les responsables de l'audit interne doivent adopter une planification stratégique, établir des relations solides avec les parties prenantes et s'adapter en permanence à l'évolution du paysage économique. Voici quelques mesures concrètes à prendre en considération :

  1. Mettre l'accent sur la valeur : Démontrer comment les connaissances en matière d'audit interne se traduisent par des améliorations organisationnelles.
  2. Tirer parti de la technologie : Investir dans des outils qui améliorent l'efficience et l'efficacité.
  3. Améliorer les compétences : Assurer une formation continue et envisager la sous-traitance pour les besoins spécialisés.
  4. Communiquer de manière stratégique : Aligner le discours de l'audit interne sur les priorités et la vision de l'organisation.

Alors que la profession d'audit interne continue d'évoluer, il est essentiel de célébrer les progrès accomplis tout en relevant ces défis. En apportant de la valeur ajoutée, en favorisant la collaboration et en adoptant l'innovation, l'audit interne peut s'assurer la place qui lui revient en tant que partenaire stratégique de la réussite de l'organisation.

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